Mon camino primitivo, septembre 2015

22 septembre 2015: de Ponte Ferreira à Melide

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas... Quelle déception ce matin de partir sous le crachin! Certes nous sommes en Galice, mais j'aimais bien le soleil galicien!

Il n'a fait qu'une courte apparition quand nous sommes sortis du premier bar... Nous y avons cru.... mais très peu de temps et nous avons dû nous y faire.

L'étape du jour nous a promenés dans la campagne galicienne, de village en village et nous avons croisé notre premier troupeau de vaches sur le chemin. Ce sont de vieux villages, avec des horreos, mais qui donnent l'impression d'être en vie, on y croise des gens, des chiens (en liberté mais gentils), on y respire la bouse de vache mêlée au parfum des eucalyptus... Les prés sont bien verts et très étendus, limités par des murs de vieilles pierres.

Malgré le peu de dénivelé annoncé, nous sommes montés à un col ( "hospital das Seixas"à environ 700 m)  dans une ambiance écossaise ou irlandaise très humide qui allait si bien à la végétation de landes que nous traversions: les genêts et les bruyères encadraient le chemin, au-dessus de nous de gros rochers transformés en fantômes montaient la garde; de temps en temps de jeunes plantations d'eucalyptus ajoutaient une pâle touche de couleur. Le paysage ne manquait pas de charme!

En redescendant nous avons eu quelque temps une vue un peu plus large sur les espaces vallonnés de bois et de prairies de la campagne. Nous avons même découvert des éoliennes proches de notre sommet que nous n'avions pas vues dans le crachin!

Vers midi nous avons eu la chance de trouver un bar pour nous restaurer où nos amis espagnols étaient déjà installés: ils iront plus loin que nous aujourd'hui et arriveront à Santiago avant nous, nous ne les reverrons sans doute plus... Dommage! Mais il faut bien se quitter un jour.... Hasta la vista, Angel, Jose et Antonio!

La suite du chemin se fera sur la route... et tant pis pour nos pieds! et sous la pluie... et tant pis pour nos têtes et le reste!

À Melide nous trouvons l'albergue San Anton dont nous avons vu la publicité en chemin: il y reste quatre places et nous sommes trois! Sauvés! Elle est très bien aménagée et nous savourons une bonne douche.

Après il nous faut trouver et réserver notre hébergement à Santiago: Angel nous a bien donné des adresses, mais chaque fois il ressort le même mot: completo! Finalement nous avons la chance de trouver deux chambres dans une pension  pas loin de la cathédrale à un prix abordable. On respire!

Allégés de ce souci, nous allons pouvoir continuer tranquilles...

En attendant, un petit tour à l'église de Melide me permet de découvrir un beau rétable et une lumineuse statue de la Vierge, habillée de vêtements blancs. Et bien sûr, en cours de route, on rencontre des amis pèlerins.... même si désormais nous sommes un peu noyés dans le flot des pèlerins du camino francès!