Mon camino primitivo, septembre 2015

25 septembre 2015: Santiago!

Arrivée! Je n'en crois pas mes pieds... Enfin et déjà à la fois à Santiago!

Sans aucunement nous bousculer, nous accomplissons l'ultime étape d'à peine 3 kms.... Et miracle du chemin, très vite nous rencontrons nos amis Jean-Pierre et Jacqueline: c'est donc à cinq que nous entrerons au coeur de la ville, place de l'Obradeiro, face à la cathédrale...dont une grande partie est enfermée sous des échafaudages. Il est vrai qu'elle avait bien besoin de se refaire une beauté!

Après les incontournables photos devant le monument (c'est un Coréen qui fera la photo de groupe avec l'appareil de Laurent!), nous tentons d'aller retirer la fameuse Compostela au bureau des pèlerins: la queue est énorme, nous ne serons pas sortis avant la Messe des pèlerins de midi, et il nous faut déposer nos sacs à la pension pour pouvoir entrer dans la  cathédrale! Nous prenons donc possession de nos chambres... Sauf moi, car elle n'est pas encore libérée, mais je laisse mon sac dans celle de Laurent et Bruno.

Nous nous rendons donc légers à la cathédrale pour la Messe des pèlerins. Le service d'ordre est aux aguets, on entre par une porte latérale et on sort par l'autre en face, il faut montrer la crédenciale pour pouvoir entrer; partout des cordes limitent les espaces accessibles... Malheureusement nous devrons rester debout près d'un pilier car tous les bancs sont pleins, ce qui fera paraître la Messe encore plus longue ... Difficile de comprendre quelque chose à cet espagnol débité avec tant de conviction et de rapidité! J'ai saisi quelques mots au vol, voire quelques phrases (oui!!!!).

Malgré tout c'est un bon moment car d'une part nous avons la joie d'apercevoir au loin et de saluer Birgitte et Malte (de Hambourg) contre un pilier eux aussi et d'autre part nous avons droit au fameux botafumeiro, toujours aussi impressionnant dans son vol joyeux!

En sortant nous devons bien constater que la queue devant le bureau des pèlerins s'est encore allongée: nous irons donc prendre des forces d'abord dans un petit resto où je me régale avec un plat de piments grillés et une omelette au janbon, le tout couronné bien sûr par une tarte de Santiago!

Evidemment, à la sortie, nous allons devoir nous armer de patience et faire la queue pendant plus de deux heures pour obtenir la fameuse Compostela. En cours de queue, nous faisons un dernier brin de causette avec Colette, Pablo et Joao: c'est l'heure d'échanger les adresses mail et de se séparer en se souhaitant "buen camino de la vida"...

Au bureau on nous propose une deuxième Compostela "personnalisée" en espagnol... Je ne résiste pas... si déjà on est là!

Il est plus de 17h quand nous sommes relâchés dans la ville de Santiago en ébullition...Que de cris, de musiques mais aussi d'attractions de foire et stands de vente de souvenirs aussi inutiles les uns que les autres.... les marchands du temple!

Nous retournons aux "basses" activités de pèlerins à la pension: douche, lessive, rangement! Cette fois, j'ai ma toute petite chambre!

Le soir, avant la Messe du botafumeiro du vendredi (nous allons le revoir cette fois dans le sens de la travée de la cathédrale), je fais un petit tour devant les beautés de la cathédrale et j'accomplis enfin ma "mission" pour Lucas; le message écrit par sa maman est déposé, les cierges sont électroniques... mais je n'ai pas le choix!

Je rejoins Jean-Pierre et Jacqueline sur les marches de l'escalier de sortie pour la Messe, pendant laquelle nous aurons un petit divertissement imprévu, un défilé de mode car devant nos pieds un mariage est sorti d'une chapelle latérale de la cathédrale.... La mariée et tous ses invités étaient beaux!

Après la Messe nous nous retrouvons encore une fois ensemble au restaurant.... avec du poulpe à la galicienne (et autres plats...): demain Jean-Pierre et Jacqueline s'envolent vers Genève puis Lyon, pour eux aussi l'aventure se termine....

Avant d'aller nous coucher nous allons vérifier ce que nous a dit Pablo: une ombre sur la cathédrale ressemblerait à un pèlerin avec son bourdon et sa capuche, et c'est vrai!

A cette heure, une atmosphère de fête plane sur la ville, de la musique jaillit de partout... Mais nos pieds sont fatigués, non par une longue marche, mais par une longue station debout à piétiner!