Mon camino primitivo, septembre 2015

30 septembre 2015: Fisterra

Je voudrais commencer par remercier tous ceux qui me mettent des petits (ou grands) mots gentils sur mon blog pour m'encourager, ils me font un très grand plaisir et me vont droit au coeur même si je ne peux pas répondre à chacun car souvent le temps et la connexion sont limités... ainsi que mes capacités à écrire le soir: après de telles journées il arrive qu'on soit fatigué!

Aujourd'hui, c'est journée de repos... ce qui veut dire nettoyage, rangement, rattrapage du blog, préparation de la dernière journée et tourisme... au soleil, comme il se doit!

Donc, une fois n'est pas coutume, je commence par un bon bain car je dispose d'une baignoire, avec un bouchon! Une première! En plus la salle de bains ne sera pas inondée pour autant comme dans la plupart des albergues, le top! Et comme j'ai des serviettes fournies, j'en profite pour faire la lessive avec l'espoir que le linge roulé dans la serviette sèche dans la journée!

Après le petit-déjeuner, je me mets en route... en promenade, avec un sac LEGER  sur le dos! Comme c'est confortable! Aux pieds, juste mes sandales de marche, un bonheur!

Je m'en vais d'abord repérer l'itinéraire de demain matin, car il ne faudra pas perdre de temps, ce sont près de 30 kms une dernière fois qui sont au menu! Pour cela je repars vers la zone balnéaire, la grande plage de Langosteira: quelques impasses débouchent sur de petites placettes panoramiques au-dessus de la mer, un régal pour les yeux.... et pour mon appareil photo!

Une fois trouvé le point de départ pour demain, j'improvise.... en essayant de passer sur le côté ouest du cap, celui qui donne en plein sur l'océan. Je tente de trouver la plage "à vagues" que je me rappelle avoir aperçue du haut du cap il y a deux ans: c'est la plage Mar de Fora, et j'y accède par un petit sentier embroussaillé, humide et tortueux... mais j'y arrive! La marée doit être assez basse et la mer est calme. Mais le fond de la plage n'est pas plat du tout et doit provoquer des baïnes et des courants... Pour l'instant, pas de problème, je vais pouvoir réaliser mon rêve cette fois et marcher dans l'eau. Mes orteils jubilent d'aise en sentant la caresse des petites vagues qui viennent les lécher avec tendresse. Je reste un bon moment à savourer l'eau de mer du bout des pieds, tandis que le soleil me chauffe le bout du nez et bien plus encore!

Je finis quand même par quitter la plage et en remontant je croise une sympathique canadienne avec qui je fais un brin de causette (elle me confie qu'elle espérait trouver l'âme soeur sur le chemin, ce qui, nous l'avons bien vu, peut effectivement arriver mais qui ne lui est pas encore arrivé!); je commence à chercher un chemin qui me mène au belvédère du Mont Facho, d'où l'on voit les plages des deux côtés du cap: par de petits sentiers dans les pins, de petites rues dans le haut du village et des chemins d'exploitation j'arrive à mes fins, contrairement à ce que pourraient imaginer ceux qui connaissent mon sens de l'orientation légendaire! Je suis très fière de moi, et contente d'avoir mérité ma récompense: un merveilleux panorama sur Fisterra et ses plages!

Il ne me reste plus qu'à redescendre du côté du phare, faire le tour du cap, histoire de voir si des connaissances sont arrivées: personne de connu, dommage! Je rentre donc sur Fisterra en longeant la baie très brumeuse mais très belle quand même.

Après un repas solitaire (c'est la première fois que ça m'arrive!), je retrouve les deux Michel(le) et Francette sur le port: ils viennent d'arriver et repartent vers Cee en bus.

Pour ma part je me retire dans ma chambrette pour écrire un peu...

En fin d'après-midi, je ressors voir la marée haute sur la plage Mar de Fora et je ne le regrette pas: c'est impressionnant! Les vagues attaquent avec violence les buttes de sable de la plage et les "mordent" avec appétit!

Après l'infiniment grand de l'océan à perte de vue au-delà du cap, voici l'infiniment fort... Comme nous sommes petits et limités en face des forces de la nature!

En rentrant je choisis de passer par les parties hautes de Fisterra, le vieux village, avec ses horreos (j'en ai même vu un avec des panneaux solaires, combinaison de deux époques, et un auvent!), ses petits jardins, le linge qui sèche partout, mais aussi avec des maisons à l'état de squelettes car elles n'ont jamais pu être terminées... Puis je descends dans des parties un peu plus récentes, mais aux rues très étroites, aux couleurs très vives et pavoisées de linge partout également!

Au moins j'aurai vu la vraie vie du pays, simple et pauvre...

En rejoignant le centre ville, je retrouve avec plaisir Rita que j'avais perdue depuis trois jours: elle part demain pour Muxia!

Je croise aussi Dan: là c'est un au revoir pour de bon cette fois, il part pour Sardineiro. Mais au moins je penserai à lui quand j'entendrai le nom de Danemark qui signifie "le champ de Dan"...