4 octobre 2015: de Camarinas à Cabanas

La pluie était annoncée, elle est là dès le lever du jour! En plus il souffle un vent violent qui fait crépiter l'eau sur les volets à notre réveil. Ça promet pour la journée... Je crains pour notre petite voiture légère... Va-t-elle faire le poids?

Dès que nous mettons le nez dehors et que nous peinons à avancer vers la porte du restaurant il me revient des souvenirs réfrigérants de la tempête du puerte del Palo...

Nous nous lançons dans cette nouvelle aventure; arrivés au port de Camarinas, nous ne résistons pas à l'envie de retourner à l'endroit panoramique où nous avions pique-niqué la veille, face à Muxia, où la mer était si belle! Aujourd'hui il faut pousser fort pour ouvrir la portière de la voiture et on ne voit plus Muxia, seulement une mer grise qui moutonne méchamment sous le vent. En plus la marée est haute... Et je pense à tous ces pèlerins sur la côte d'en face qui vont devoir s'accrocher face au vent pour gagner leurs albergues...

Nous prenons malgré tout la route... en évitant toutes les branches et feuillages qui l'encombrent. Pas de tourisme ce matin, nous tentons juste d'arriver au but: la région de la Coruna!

Arrivés par là-bas, nous nous rapprochons de la mer et comme il pleut beaucoup moins, nous essayons d'entrevoir quelques beaux paysages.

D'après ma carte il pourrait y avoir un panorama au haut du cap Cocinadoiro: nous essayons de l'atteindre, mais certaines indications qu'on nous donne sont erronées... Finalement, nous y parvenons, et sous une éclaircie miraculeuse, qui embellit la baie de Langosteiras. Nous nous promenons sur un petit chemin venteux au-dessus de la baie et du port de Suevos, qui n'a rien de beau puisqu'il s'agit d'une zone industrielle.

Mais nous trouverons pire encore par la suite, sur une si belle côte: une zone nucléaire et des raffineries de pétrole en bord de mer! Je suis écœurée!

Le site de Coruna est magnifique vu d'en haut, le soleil daigne illuminer la ria et la ville. Mais que d'immeubles qui encadrent même une magnifique plage en forme de demi-lune...

Sur un rocher,la torres de Hercules domine l'entrée de la ria: malheureusement l'accès est fermé en raison de la tempête. On le comprend bien quand on essaie d'en approcher... Il me faut bien les bras robustes de mon René pour tenir debout dans ce vent!

Nous poursuivons à travers la ville où l'océan est obligé de cohabiter avec les routes et les immeubles; encore une fois je n'aime pas... Mais pour les habitants toutes ces promenades aménagées constituent de bonnes possibilités de jogging ou de balade!

Nous continuons en voiture vers Ferrol et Pontedeume, franchissant les rias de Coruna et de Betanzos, pour arriver à Cabanas où nous nous installons à l'hôtel Sarga, grand hôtel à l'accueil froid et impersonnel qui n'a pas le charme de celui de Camarinas! Malheureusement l'hôtel Ibéria où nous voulions descendre est fermé...

Mais nous apprécierons quand même le cadre de la grande plage de la Magdalena, avec sa vaste forêt de pins et l'arrivée du rio...

Le soleil daigne éclairer encore un peu les ponts sur le rio, ce qui me permet quelques jolies photos! Oui, ça valait quand même la peine de s'arrêter à Cabanas!