Mon camino primitivo, septembre 2015

8 octobre 2015: de Castro Urdiales à San Sebastian

La première étape c'est de rejoindre notre voiturette abandonnée à la périphérie de la zone piétonne où nous avons logé, et comme elle est près de la mer, nous ne manquons pas d'aller y jeter un oeil !  Elle semble plus calme que la veille...

Comme la côte est belle nous prenons d'office la route nationale et non l'autoroute. Nous rejoignons vite Bilbao et son énorme zone industrielle que nous essayons de contourner dans l'espoir de trouver une côte plus "nature". Dur dur de ne pas se perdre là-dedans ! En plus il se met à crachouiller en dépit du beau temps annoncé par la météo !

Finalement nous nous engageons vers Getxo et Plentzia où la route va longer une côte de falaises sublimes... Par miracle le ciel se dégage progressivement.

Nous allons profiter de plages et falaises sans fin... C'est le paradis des surfeurs car les vagues y vont bon train !

Par contre, ce que je croyais être de petits villages sur ma pauvre carte des grandes routes se révèle être de grandes villes avec des immeubles et des aménagements côtiers, et des réseaux de transport en commun qui me laissent stupéfaite ! On doit pouvoir rallier Bilbao facilement...

Plentzia

La route côtière monte et descend allègrement, les vues les plus belles sur la mer, les rochers se succèdent entre les passages en forêts de pins ou d'eucalyptus :  mais comme je regrette de ne pas être à pied pour pouvoir admirer tout mon saoul, prendre la photo à l'endroit choisi...

Près du cap Machichaco (oui, nous sommes au pays basque, en Biscaye, d'où des noms étonnants ! ) nous nous garons et nous gagnons le phare après une longue et forte descente.... qu'il faudra remonter, mais les vues sur l'ermitage San Juan de Gazteluxgatxe perché sur son rocher dans la mer et les falaises environnantes en valent la peine.

Un dernier arrêt à la plage de Mundaka, sur la ria de Gernika, nous permettra d'admirer les vagues très prisées des surfeurs. Ensuite nous serons obligés d'accélérer à travers les verdoyantes montagnes de Biscaye aux flancs raides, jusqu'à Guernika, où une fois de plus nous croiserons des pèlerins cherchant l'albergue... petit souvenir nostalgique de plus puisque je me suis aussi arrêtée à Guernika l'an dernier !  Les pieds me démangent quand je les vois....

Mundaka

Mais il nous faut rendre notre bébé Toyota à 17 heures à San Sebastian.....

Nous prenons donc l'autoroute, ratant ainsi Deba, Zumaia et Zarautz que j'avais appréciés.... En plus il fait enfin grand soleil !  C'est frustrant ! Mais il va bien falloir redescendre sur terre et retrouver les contraintes.

Pour me remettre dans le bain, l'arrivée à San Sebastian va se révéler cauchemardesque :  quelle circulation !  Pas moyen de savoir où sortir de l'autoroute pour rejoindre l'agence de location !  Et même si nous l'avons localisée, pas moyen d'y accéder à force de sens interdits ! Quand on arrive à se repérer sur Googlemaps, le satellite ne nous voit plus..... lâcheur ! Quelle pression !  Et quel soulagement quand nous arrivons enfin.... Libération !

Mais finalement il se fait tard et il ne restera plus beaucoup de temps pour visiter San Sebastian....

Nous suivons le fleuve jusqu'à notre pension, repérant au passage la gare de l'euskotren d'où partent les trains qui font la navette pour Hendaye :  ce sera pour nous demain matin !

Le clou de la journée reste à venir :  la découverte de notre chambre !  Je ne crois pas avoir vu aussi laid et aussi cher de tout le voyage ! Pas de salle de bain à l'intérieur, pas de serviettes... Seuls meubles présents, des lits (un lit double et deux lits superposés dobt nous n'avons que faire) ;  pas de table ni de chaise, des câbles apparents partout, des trous dans le plâtre des murs nus (décorés de dessins...), un semblant de cheminée... Le tout est décoré de rouge (pour la couverture et les rideaux) et vert (badigeonné sur les boiseries), agrémenté d'une odeur de vieux ou de moisi ! Il ne manquerait que des bestioles... mais c'est plutôt propre. Exactement ce dont nous rêvions pour notre dernière nuit espagnole !

Qu'à cela ne tienne, nous partons faire un petit tour à San Sebastian et nous présentons à la cathédrale :  elle est ouverte !  Las...nous ne visiterons pas, une Messe est en cours !

Nous longeons donc la ria pour admirer les sculptures du pont de la Reine Marie-Christine : il est en travaux !

Près de l'embouchure nous avons le plaisir de voir arriver la marée sous le pont :  on dirait un mascaret. Impressionnant ! 

Nous irons ensuite admirer la "concha", la grande plage en forme de coquille ou demi-lune où les lumières se mirent dans l'eau, c'est magique ! 

Il ne reste qu'à trouver un restaurant pour le repas du soir.... Pas évident non plus !  Nous tombons dans un bar restaurant qui accepte de nous faire un "plato combinado" .... sans sourire ni enthousiasme ! Nous ne demanderons pas de dessert, un carré de chocolat savouré en amoureux dans notre jolie chambre fera l'affaire... Et au dodo !  Sur cet agréable matelas à ressorts où on rebondit à chaque mouvement.... Vivement notre lit d'Eschau demain soir !